Dans les Echos du mois de janvier, Lucie Delaporte titrait son article « comment gérer les frustrés au travail ? ». J’ai lu cet article avec beaucoup d’intérêt. En résumé, cet article montre que les attentes des salariés sont élevées en terme de salaire (baisse du pouvoir d’achat oblige), mais que souvent derrière la frustration salariale, il y a le sentiment pour les collaborateurs de l’entreprise de n’être pas assez reconnus ou écoutés. En citant Christophe Gadéa, psychologue sociale au cabinet Stimulus, le journaliste rappelle que « outre le fait que le collaborateur souffre parfois d’un grand décalage entre son engagement et sa rémunération ou évolution de carrière, il existe aussi une forme de frustration sociale qui consiste à ne pas se sentir assez reconnu, assez valorisé, ou a ne plus donné le sens de son travail, de son utilité sociale ».
Que faut-il en conclure ? Une chose simple : reconnaissance, quête de sens et valorisation sont des dimensions du management que le responsable d’équipe ou DRH ne doit pas sous-estimer! La mise en place de pratiques de reconnaissance au travail est un bon moyen de répondre aux frustrations ; ces pratiques peuvent être réellement efficaces si :
- il y a un vrai soutien de la démarche « reconnaissance au travail » par la Direction Générale
- On a compris pas que l’argent ne fait pas tout
- On s’est préalablement demandé quelles sont les attentes des collaborateurs ou membres de son équipe en terme de reconnaissance. En effet, ce qu’un manager ou DRH valorise au travail n’est pas forcément ce que valorise le collaborateur
- le management de terrain dans l’entreprise ne se déroule pas sur un mode punitif : les pratiques de reconnaissance doivent s’exercer dans un climat laissant la place à la bienveillance, au respect et à la fierté pour le travail accompli
- l’entreprise forme ses managers à savoir donner de la reconnaissance
- on identifie préalablement les freins à la mise en place des pratiques de reconnaissance
- Les pratiques de reconnaissance s’insèrent réellement insérée le fonctionnement quotidien de l’organisation et non pas seulement lors des évaluations annuelles
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